Réalisation d'une table équatoriale pour dobson 300mm / 1200mm

Introduction

L'objectif de cette table équatoriale était de pouvoir faire de la photographie planétaire avec un dobson 300/1200 (cette opération s'avérant difficile à fort grossissement sans motorisation). Ayant consulté de nombreux sites internet pour la réalisation de cette table équatoriale, je souhaitais à mon tour, faire partager quelques idées de construction.

Sources :

Plateau supérieur

Le plateau supérieur est constitué par deux plaques de 500mm par 500mm en CTP de 15mm et 5mm collées entre elles. Les secteurs lisses orientés à 45° sont réalisés avec du contreplaqué marin de 18mm. Ils sont renforcés sur la bande roulement par des lattes en aluminium de 15mm de large et de 2 mm d'épaisseur. Quelques équerres en CTP assure la rigidité du plateau.

Les secteurs lisses sont prédécoupés à la scie sauteuse et finalisés avec une ponceuse à bande.

Des plaques d'aluminium sont collées sur les secteurs pour améliorer le roulement. Des butées pour porte sont utilisées pour bloquer le plateau supérieur arrivant en fin de course.

Plateau inférieur

Cette pièce est composée par deux plaques de 650mm x 500mm en CTP de 15mm et 10mm collées ensemble avec de la colle à bois.

Des tiges filetées de 12mm sont utilisées pour supporter et régler l'assiette de la table. La partie en contact avec le sol est composée d'un embout en caoutchouc, la partie supérieur par un bouchon scellé à l'araldite. La pièce intermédiaire (rondelle en bois coupée à la scie cloche avec un écrou scellé au centre) est utilisée pour fixer la tige filetée, une fois la table équatoriale réglée.

Système de roulement

La rotation du plateau supérieur est assurée par des roues de roller. Elles sont fixés sur des équerres d'aluminium de 2mm d'épaisseur par 50mm. De petites équerres en bois permettent de faciliter la fixation des équerres en aluminium sur le plateau inférieur.

Ces équerres sont renforcées par des équerres en fer vers les roulements.

Des boulons de 8mm sont utilisés comme axes. Ils sont vissés et coller à l'araldite.

Les roues ont un diamètre de 54mm et une épaisseur de 24mm.

Les deux équerres en aluminiums sont simplement vissées sur le plateau inférieur.

Motorisation

Un moteur pas à pas est utilisé pour l'entraînement horaire. Un réducteur avec un ratio de 3600 est couplé à ce moteur. J'ai utilisé le kit "easy step" facilement disponible dans les magasins commercialisant des kits électroniques. Celui-ci est fourni avec une carte électronique d'alimentation et un moteur 200 pas. Le potentiomètre d'origine contrôlant la vitesse du moteur à été remplacé par un potentiomètre 10 tours.

Le circuit électronique est intégré dans un ancien boîtier de partage d'imprimante.

Le raccord entre le moteur et le réducteur est constitué de contreplaqué et de tubes de récupération. Ces tubes permettent la liaison entre l'axe du moteur et celui du réducteur.

Le moteur repose sur un coffret en CTP de 10mm orienté à 45°

Un coupe-circuit permet de couper l'alimentation du moteur lorsque la table arrive en fin de course. Cette sécurité est nécessaire pour éviter de détériorer le système d'entraînement.

La jonction entre le réducteur et la roue de roller est réalisée par une pièce de récupération

Vernissage - finissions

 

Mise en place du dobson

 

 

Premiers tests

Après une mise en station rapide à l'aide d'une boussole et le réglage de la vitesse du moteur, le suivi s'avère satisfaisant pour de la photo planétaire.

Un premier essai sur Jupiter permet de garder la planète sur le capteur de la webcam plusieurs minutes à 2400mm de focal (OO 300/1200 + barlow x2 + SPC900).

Quelques essais ont été réalisés sur M2 avec un reflex 30D. La table permet un suivi d'environ 20s à 1200mm de focale. Cette durée devrait pouvoir être doublée avec une mise en station convenable. La MAP et la collimation du télescope n'étaient pas optimums mais le but était de tester les possibilités de suivi de la table.

6 poses de 20s + 5 darks

Quelques tests sur la lune avec une DMK :

 

Ebauches

Il est difficile de communiquer les plans "clef en main" de la table équatoriale : ceux-ci doivent être réalisés selon les caractéristiques de votre télescope. Par ailleurs, en fonction des pièces de récupérations utilisées, les plans peuvent varier. Vous trouverez ci-dessous quelques ébauches qui pourront vous indiquer la démarche à suivre pour réaliser votre propres plans. Je vous invite donc à vous en inspirer plutôt que les utiliser tel quel. La partie conception m'a demandé peu être plus de temps que la réalisation de la table elle-même.

La première étape consiste à déterminer le centre de gravité de votre téléscope. Pour cela on pèse le tube, puis le support et on calcul la hauteur du centre de gravité.

 

 

A partir de là, sachant que ce centre de gravité doit être en haut d'un cône de 45° (qui est déterminé par la latitude de votre lieu d'observation ; en France on prend 45°), on peut déterminer la longueur du plateau supérieur de la table. On peut également en déduire la hauteur de la table en fonction des galets utilisés (des roues de roller dans mon cas).

 

 

Cette première ébauche permet de déduire la largeur de la table. Sachant que pour assurer un suivi d'une heure, il faut prévoir au moins 15° de battement (23° environ sur le plan).

 

 

 

 

 

 

 

Ci-dessous, quelques schémas concernant les galets et leurs positionnements

 

 

 

 

Partie moteur

 

 

 

 

Pour la route, une petite photo prise après quelques mois d'utilisation de la table avec une caméra DMK et mon dobson.

 

Luc DI FELICE,

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